I. Le Cinéma Québécois de Denys Arcand

Deux films du Québec de qualité supérieur, tout les deux réalisés par Denys Arcand

L'un, plus ancien, "Le Déclin de l'empire américain" (1986)
Et l'autre, plus récent, "Les Invasions barbares" (2003)

Denys Arcand est marqué par sa formation d'historien ainsi que par une conscience exceptionnelle des règles de la dramaturgie. Il aborde à travers ses documentaires le présent comme histoire en devenir:

"On est au coton" (1970)
"Québec: Duplessis et après…" (1972)
"Le Confort et l'Indifférence" (1981).

Sur le plan dramaturgique, ses films de fiction renvoient à la tragédie et à l'opéra ("Réjeanne Padovani", 1973) tout comme ils puisent certains procédés dans la théorie brechtienne ("La Maudite Galette", 1971, et "Gina", 1975).

Arcand est fondamentalement un intellectuel et la plupart de ses films reposent sur des dispositifs précis et complexes, comme "Jésus de Montréal" (1989), qui actualise les principaux événements de la vie du Christ pour confronter morale religieuse et morale artistique. Le thème de la décadence domine nettement. Le plus grand succès de sa carrière s'intitule, simplement, "Le Déclin de l'empire américain"…

Observateur attentif de la société québécoise, Denys Arcand a préféré montrer le présent à la lueur des déterminations historiques. Il est remarquable de constater que dès ses premiers essais réalisés alors qu'il était dans la jeune vingtaine ("Champlain", 1964, et "Les Montréalistes", 1965), Arcand posait déjà sur le Québec ce même regard rigoureux teinté d'un humour aux allures de désespoir poli.



"L'Âge des Ténèbres" sera présenté en 2007.
Attendons et espérons qu'il soit un succès d'avantage. On le lui souhaite, bien sûr! Denys Arcand le mérite entièrement!


Pour Joël avec toute mon amitié!
RIC